De l'utilité de la formation continue dans un contexte dynamique en perpétuel changement
Pyrénées Orientales, Guadeloupe, Dossiers presses Gpe, Dossiers presses 66

“La formation continue est aujourd'hui une priorité nationale pour répondre aux enjeux de mutation d'un monde complexe ou 85% des emplois de 2030 n'existent pas aujourd'hui (Selon un rapport de Dell et de “l'Institut pour le Futur« publié en 2017)”… si c'est l'algorithme qui a fait les prospectives relatives au Covid on est mal lol
“Les enjeux pour la France sont donc toujours d'accroître le niveau de compétences dont ont besoin les entreprises, les personnes et les territoires, d'augmenter l'accès à la formation pour ceux qui en ont le plus besoin (les demandeurs d'emploi, les jeunes peu qualifiés, les salariés confrontés à des mutations économiques, technologiques, réglementaires, les salariés des très petites entreprises), et d'améliorer la qualité de l'offre de formation.” Après toutes ces belles paroles la réalité des chiffres le taux de chômage global a retrouvé des niveaux historiques en France (plus de 10%); les chiffres sur le chômage de longue durée sont très inquiétants; le taux de chômage des moins de 25 ans embrasse les 25%, alors que 120.000 jeunes quittent le système éducatif sans qualification ni diplôme chaque année dans notre pays.
“En France, l'État est un acteur central de la formation professionnelle. Il détermine le cadre légal des actions menées et les encourage auprès des différents acteurs concernés. Ses objectifs sont, entre autres, de généraliser le recours à la formation professionnelle afin de réduire le chômage, de faciliter l'accès à l'emploi ou encore de maintenir l'employabilité et de sécuriser les parcours professionnels de ceux en emploi (Béduwé, 2015).” … en effet là aussi de belles paroles et des actes … Les collectivités territoriales restent les premières utilisatrices de l'apprentissage dans le secteur public (39 %), même si leur part a baissé.
… l'effort de formation est ressenti comme une nécessité mais ne semble pas partir d'un besoin inhérent à l'entrepreneur mais au système. Et encore plus grave ils n'intéressent personne ; ils n'arrivent pas à isoler et surtout à associer les leviers qui suscitent l'intérêt à se former ainsi une quantité grandissante de personnes qui se trouvent larguées car les objectifs de formation qui sont fixés ne correspondent pas aux besoins réels ressentis pas les employés et les patrons… l'aspect manuel est dévalorisé car les robots pourront dans un futur hypothétique les remplacer en cuisine pour le ménage pour monter un mur ou réparer une canalisation … penser cela c'est se couper une partie de notre potentiel à créer des choses nouvelles car nos mains sont faites pour créer.
Les constats sont édifiants … à parcourir pléthore d'articles sur le sujet qui comptabilisent comme le ferait un enfant les milliards distribués sans trop de contrôle juste des certifications qui ne semblent pas vraiment compliquées à obtenir pour une frange de la population qui ne semble pas voir non plus l'enjeu stratégique de leur secteur car la plupart des actions menées sont très sectorisées, «la plupart des formations dispensées sont courtes et non diplômantes», «N’importe qui peut ouvrir un organisme de formation». Et une fois l’organisme créé, le contrôle devient surtout administratif. Et la certification est insuffisante. … des personnes qui n'ont jamais travaillé qui sortent juste de l'école ouvrent leur boite à formation destinée à des entrepreneurs aguéris et des employés expérimentés et cela ne pose de problème à personne de voir cela financé par des fonds publics ; comment une personne qui n'a jamais été sur le marché du travail peut elle s'imaginer apporter quelque chose à une personne qui a toujours fait ça ?!?
Alors qu’actuellement se développe de manière inéluctable sous l'influence d'Internet un Système individuel qui fonctionne selon un modèle régional en réseau qui stimule l'apprentissage et l'ajustement mutuel entre producteurs spécialisés aux technologies en affinité les unes avec les autres. Ceci implique que l'individu doit connaître son rôle puisque de sa contribution dépendra l'évolution de l'ensemble du système économique.
L'Esprit collaboratif inhérent à ce système recompose les zones de confiance au sein de la société civile dans un contexte de défiances à l'égard des institutions publiques et économique institutionnalisées. La Densité de relations associées à un marché du travail ouvert et souple va encourager l'esprit d'entreprise et d'innovation.Le collaboratif est tenue pour une matrice d'organisation et ne définit pas en soi la finalité attaché à son objet.
Ainsi la dynamique du secteur de la formation continue s'alimente de cette nouveauté sans trop comprendre les enjeux puisque la plupart des actions menées sont très sectorisées … l'évolution de ce secteur ces 10 dernières contraste avec la situation de crise économique que la France vit.
Ceci veut dire encore une fois que l'état et l'Europe orientent vers des objectifs flous les forces vives de la nation dont l'opacité des financements favorise abus, débordements en tout genre de personnes peu scrupuleuses de l'intérêt collectif.
Autre constat qui peut susciter des interrogations ce sont les entreprises qui cotisent le plus pour l'effort de formation qui l'utilisent le moins … une multitude de raisons à cela . De quoi effrayer ! De 55.000 à 92000 organismes de formation! Cette fourchette me fait sourire parce que personne n'arrive à s'accorder sur le nombre exact de centre de formation … 97% d'organismes privés et une galette de plusieurs mds d'€ dont une grande partie est financée par les entreprises via les OPCA (Le 1er janvier 2012, la réforme attendue prend corps avec la délivrance par l'administration d'un ou plusieurs agréments à quarante-huit OPCA (quatre-vingt-seize OPCA agréés en 1995). depuis 2015 il n'y a plus que 20 OPCA.) . En Allemagne, il y en a… 4000 organismes de formations continue .
Dans un contexte qui se veut ouvert et collaboratif nous nous retrouvons face à un mille feuille administratif digne de l'administration soviétique qui empêche une circulation saine de l'information et surtout une évaluation de l'impact de la formation professionnelle sur les gens et sur les structures .
L’absurdité des prélèvements liés à l'effort de formation par « solidarité » qui sont fixés étrangement puisque les entreprises payent plus que ce qu'elles utilisent en réalité … cela veut dire qu’ils attendent d’avoir des sous pour envisager des projets de formations – ce mécanisme est typique de la comptabilité publique qui dépense toujours des sommes extravagantes avant d'avoir fait un pas et personne trouve ça bizarre.
Les évaluations sur l'efficience des formations sont trop statiques et s'attachent à des critères qui ne sont pas déterminant de la dynamique économique … ils jugent l'efficacité d'une formation à sa capacité à attirer des stagiaires … ils écrivent pourtant que l'impact d'une formation sur les critères d'employabilité et d'efficacité doivent être mesuré mais ils n'arrivent pas à extraire de données factuelles en réalité . Ils n'arrivent pas même à se mettre d'accord dans la définition des différents acteurs ainsi leur bilan sont une suite de chiffres alignés et les manquements signalés disparaissent dans des litanies qui feraient pâlir d'envie les curés de l’inquisition.
Aujourd'hui la survie d'une entreprise est plus due à la qualité des liens qui unissent les différents acteurs économiques que par rapport à sa capacité à produire ou même à son produit ou service et cette qualité du lien n'est que peu ou pas abordée par les organismes gouvernementaux et européens car ceci nécessite de repenser le rôle des institutions et les responsabilités qui en découlent ; notre système infantilisant morcelé de toute part a construit une architecture dont la hiérarchisation des priorités s’est déconnectée de la réalité qui elle évolue et impose des changements . Ce paradigme relationnel qui lie dans tout système ses acteurs est littéralement absent de tous les bilans européens ou nationaux comme si cela n'existait pas ou comme si cela était superficiel. Est il pertinent de laisser à des gens qui ne prennent aucun risque de leur vie la prérogative du changement quand la survie de l'économie et de notre liberté dépend justement de notre capacité à voir dans tout imprévu une opportunité et non un obstacle ?
La Pensée de Belmal